Mayssa Jaoudat (née en 1993 à Clermont-Ferrand) est une photographe et artiste franco-marocaine dont le travail explore les liens entre identité, mémoire et territoire. Elle vit et travaille entre Paris, Clermont-Ferrand et Casablanca. Son parcours mêle cinéma, design graphique, art et bijouterie. Diplômée de la Haute école des arts du Rhin de Strasbourg en 2017 elle développe une pratique photographique située au croisement de l’image, de la matière et du récit intime. Elle a vécu trois ans au Mexique, où elle a travaillé comme assistante photographe et éditrice.
Sa démarche photographique interroge la fragilité des images et des identités en mouvement, entre ancrage et errance. Elle développe un regard cinématographique et documentaire expérimental, nourri par son parcours transdisciplinaire. L’image devient pour elle un lieu de convergence : entre récit personnel, espace symbolique et regard politique, l’acte photographique devient un lieu de construction mais aussi de fuite. Elle s’intéresse aux traces intimes, aux objets ordinaires, aux lieux traversés, comme autant de fragments d’une mémoire à recomposer où les frontières du cadre traduisent un rapport trouble au réel. Elle conçoit l’image comme une matière vivante, capable de porter des histoires intimes et invisibles en faisant de la photographie un support de transmission dans un monde où les récits dominants marginalisent les mémoires vernaculaires, féminines ou migrantes.
Son travail a été exposé au FRAC Île-de-France, à la Fondation Fiminco (Pantin), au Casino du Luxembourg (Luxembourg), à la Galerie BS (Paris), au CEEAC (Strasbourg). Finaliste du prix Révélation du Festival Off d’Arles en 2025, elle prépare actuellement sa première édition photo, “L’heure où le soleil devient noir” qui sortiras en octobre 2025 à l’Hotel Fontfreyde – Centre Photographique de Clermont-Ferrand.
Mayssa Jaoudat, née en 1993 à Clermont-Ferrand, est une photographe franco-marocaine dont le travail explore les liens entre identité, territoire et mémoire.
À la croisée du documentaire et de l’intime, ses recherches au long cours entre le Maroc, la France et le Mexique cartographient des espaces fragiles, faits de strates, de déplacements et de résonances.
Refusant la clôture des séries figées, elle développe une écriture photographique en expansion au service de trois récits évolutifs mêlant langage symbolique, mémoire des lieux et récits mythologiques du paysage.
Son travail interroge la fragilité des images et des identités en mouvement, entre ancrage et errance. L’acte photographique devient un lieu de projection, de construction mais aussi de fuite : à travers des fragments de lieux, des objets déplacés ou des lumières fugaces, elle façonne une écriture visuelle où les frontières du cadre traduisent un rapport trouble au réel. Inspirée par les pensées de Frantz Fanon et John Berger, elle questionne l’aliénation du regard eurocentré et les représentations héritées du colonialisme et du patriarcat qui l’ont façonnée. En s’inscrivant dans une forme de documentaire expérimental, elle explore l’ambiguïté du quotidien afin de redevenir sujet à l’intérieur de celui-ci.
Ses œuvres ont été exposées à la Fondation Fiminco, au FRAC Île-de-France, au Casino du Luxembourg et au CEAAC de Strasbourg. Elle collabore parallèlement avec des iconographes, des journalistes et des designers pour des commandes photographiques variées.